Bruxelles, 2 janvier 2020 – Les bonnes résolutions prises par les travailleurs et les employeurs sont étonnamment vertes pour 2020. La majorité s'engage à contribuer davantage à lutter contre le changement climatique au travail, en consommant moins d'électricité, d'eau et de papier. En revanche, ils sont moins enthousiastes à l'idée de prendre une mesure ayant un impact plus fort, comme opter pour des alternatives écoresponsables à la voiture. Une étonnante conclusion de l'étude Tempo-Team, spécialiste en services de ressources humaines, est que les investissements dans des mesures respectueuses du développement durable ne sont pas seulement profitables au climat, mais également à l'attrait de l'employeur. Ceux qui cherchent du travail tiennent trois fois plus compte qu'autrefois de la politique écoresponsable des employeurs potentiels.
L'attrait de l'employeur dépend toujours plus de son attention pour le vivant et la planète
D'après une étude Tempo-Team, il semble que trois quarts des salariés belges veulent contribuer par leur emploi à un monde plus viable. Plus d'un sur deux veut prendre à court terme des actions pour réduire son empreinte écologique. Singulièrement, les francophones sont plus disposés à adapter leur comportement que leurs collègues néerlandophones (63 % vs 47 %).
Consommation plus modérée, sauf de la voiture
Parmi les bonnes résolutions visant à rendre le travail plus respectueux du développement durable, éteindre les lumières lorsqu'on quitte son poste de travail et mieux trier ses déchets sont les plus fréquemment citées (70 %).
Consommer moins de papier (68 %), moins d'eau (en fermant le robinet en se lavant les mains, 63 %), fermer les fenêtres lorsque fonctionne le chauffage (62 %) et utiliser davantage de gourdes ou de boîtes à tartines plutôt que des emballages alimentaires jetables (60 %) complètent le peloton des bonnes résolutions écoresponsables.
- Éteindre les lumières et mieux trier les déchets : 70 %
- Consommer moins de papier : 68 %
- Consommer moins d'eau en se lavant les mains : 63 %
- Fermer les fenêtres lorsque le chauffage fonctionne : 62 %
- Utiliser des gourdes et des boîtes à tartines plutôt que des emballages jetables : 60 %
Les initiatives visant à adapter les habitudes de mobilité suscitent clairement un enthousiasme nettement moins vif. Seul un travailleur sur 4 est disposé à partager son véhicule ou à faire du covoiturage avec des collègues. 18 % seulement accepteraient d'échanger leur voiture de société au profit des transports publics ou du vélo.
En revanche, 8 travailleurs sur 10 estiment que les autorités publiques devraient obliger les entreprises à proposer davantage de solutions de mobilité respectueuses du développement durable. Ils sont notamment en faveur d'une indemnité obligatoire pour les collaborateurs se rendant au travail à vélo. 6 sur 10 sont partisans de l'obligation de la mesure cash-for-car et du budget mobilité dans les sociétés.
80 % des travailleurs estiment que les entreprises doivent travailler de façon plus écologique
Pour résoudre la problématique du climat, les salariés interrogés pour l'étude de Tempo-Team attribuent un rôle important aux employeurs. 8 salariés belges sur 10 estiment qu'il incombe aux entreprises de travailler de façon aussi écologique que possible et de promouvoir une attitude respectueuse du climat et de l'environnement auprès du personnel. 4 sur 10 pensent que leur entreprise pourrait en faire davantage en faveur du climat. Un avis qui n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd : 3 employeurs sur 4 prévoient de faire plus d'efforts pour le climat en 2020 qu'en 2019, notamment en encourageant le tri des déchets (52 %), en fournissant des services de table réutilisables (32 %) et en stimulant une consommation raisonnée d'électricité et d'eau (24 %). Près de 9 employeurs sur 10 reconnaissent l'importance de collaborer à la préservation de l'environnement et du climat. Près d'un sur trois l'inscrit d'ailleurs parmi ses principaux objectifs pour 2020.
Société verte = employeur plus responsable
Enfin, l'étude de Tempo-Team révèle qu'un investissement suffisant dans une politique plus respectueuse du développement durable peut doper l'attrait des employeurs : plus de 6 travailleurs sur 10 déclarent vouloir travailler de préférence pour une société soucieuse de l'environnement.
Si les salariés devaient aujourd'hui choisir une autre entreprise, un tiers d'entre eux prendrait en considération ses efforts en faveur du développement durable. C'est près de trois fois plus que par le passé : dans le choix de l'employeur actuel, seuls 13 % s'y étaient montrés sensibles.
"Si 2019 était l'année du climat, la thématique continuera de faire office de fil conducteur pour 2020. Pour apporter leur pierre à l'édifice, les travailleurs et les employeurs sont disposés à faire une série d'efforts relativement simples, mais limités. En ce qui concerne les choix de mobilité, la résistance reste forte, alors que des déplacements domicile-travail plus respectueux de l'environnement auraient un impact considérable. Mais on constate aussi que l'attention apportée au climat peut contribuer à relever d'autres défis auxquels les entreprises sont confrontées, comme trouver et fidéliser des talents. Par la pénurie sur le marché du travail, plus de la moitié des employeurs éprouvent des difficultés à pourvoir les postes vacants", explique Sebastien Cosentino, porte-parole chez Tempo-Team.
*C'est ce qui ressort d'une enquête en ligne menée par un bureau d'études indépendant pour le compte de Tempo-Team auprès d'un échantillon de 1050 travailleurs et employeurs de Belgique. La marge d'erreur maximale de l'étude est de 2,94 %. Elle est représentative en fonction de la langue, du sexe, de l'âge et du diplôme.