Notre culture belge en quelques mots-clés ? Pas très compliqué : frites croustillantes, football de qualité et Atomium... Ou bon chocolat, reine Mathilde et peintres surréalistes. Mais parviendrais-tu à décrire aussi facilement notre culture de travail ? Sais-tu comment « le Belge » se comporte au travail ?
Notre société actuelle est haute en couleur. Cela se reflète aussi dans les équipes au travail. Il y a de fortes chances que tu collabores avec des collègues issus d’autres cultures. C’est passionnant, vous pouvez échanger de délicieuses recettes de lunch et apprendre quelques mots dans la langue de l’autre. Mais c’est aussi un défi. Dans une équipe composée de plusieurs cultures, il faut trouver le juste milieu. Prise de décisions, respect des délais, rapport à l’autorité... Cela ne se fait pas tout à fait de la même façon pour un Belge que pour quelqu’un qui a grandi, par exemple, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Et pour comprendre une autre culture – comme le suggère le cours en ligne GoodHabitz « Diversité culturelle » totalement gratuit pour tous ceux qui sont inscrits chez Tempo-Team – il faut commencer par bien se regarder dans le miroir.
Miroir, mon beau miroir, dis-moi ce qu’il en est de la culture de travail dans notre pays ?
1. Les Belges disent les choses comme elles sont
Les collaborateurs belges communiquent de manière assez directe et disent les choses telles qu’elles sont. Même s’ils essaient bien sûr d’adopter le bon ton... Quand ton supérieur donne des instructions, tu peux les prendre au pied de la lettre, qu’elles soient écrites ou exprimées oralement. Si tu fais une promesse à tes collègues, tout le monde s’attend à ce que tu la tiennes. Il n’y a pas de message secret à déchiffrer, et le langage corporel de l’orateur ne fait pas une grande différence.
Un orateur belge exprime peut-être d’abord le message essentiel qu’il veut transmettre. Les détails suivent ensuite. Les anthropologues, qui étudient les différences culturelles, décrivent la culture de travail belge comme une « culture à faible contexte ». Les Belges disent les choses comme elles sont, pas besoin de beaucoup de contexte pour comprendre le message. Des pays comme le Japon, la Chine, le Brésil et l’Espagne ont une « culture à fort contexte ». Il est nécessaire de lire davantage entre les lignes.
Il existe également des différences au sein même de la Belgique. Le contexte joue par exemple un rôle plus important en Wallonie qu’en Flandre.
2. Les Belges osent réfléchir et agir par eux-mêmes
La plupart des différences culturelles sont littéralement inculquées dès l’enfance. Dans certains pays, les enfants apprennent en famille et à l’école à respecter leurs aînés, à attendre docilement des instructions et à les exécuter aussi précisément que possible. Dans d’autres pays, comme la Belgique, la créativité et l’autonomie sont importantes dans l’éducation. Les étudiants jobistes et les starters marquent des points s’ils font preuve d’initiative et se débrouillent par eux-mêmes. La ponctualité est également primordiale en Belgique, mais en même temps, il est possible d’exprimer ta personnalité dans ton travail.
La Belgique fait partie des pays ayant une « petite distance hiérarchique ». Les patrons ou les supérieurs hiérarchiques traitent les membres de leur équipe de manière agréable et respectueuse. Ils sont ouverts aux idées venant de l’équipe (hello, millennials éloquents) et participent à des team buildings amusants. Au cours de ce genre d’activité, tu peux tirer sur ton boss avec ton fusil de paintball sans avoir à craindre pour ta promotion. Il en va différemment dans les pays ayant une « grande distance hiérarchique », comme la Russie, la Corée et la plupart des autres pays asiatiques.
3. Les Belges se donnent à fond (de leur propre chef)
Ceux qui ont l’esprit d’équipe sont appréciés partout, surtout en Belgique. Mais le Belge moyen ne rechigne pas devant un peu de réussite personnelle. Te débrouiller par toi-même, repousser tes propres limites, t’assurer que ton supérieur te voie d’un œil positif, tracer ta propre voie (avec ou sans un trou dans ton CV) ? C’est comme ça qu’on marque des points en Belgique. Tu n’as pas forcément besoin de t’intégrer au groupe.
Oui, notre culture belge est quelque peu individualiste. Nous apprenons à nous défendre et ne comptons pas trop sur une aide extérieure. Dans les cultures collectivistes, comme les cultures indiennes ou turques, les gens ont tendance à penser davantage en termes de « nous » que de « je ». Les liens familiaux sont sacrés et la paix est là pour être préservée, même si c’est au détriment de ta propre ambition.
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