Prendre du recul pour « anticiper le burn-out », comme l’a fait ce célèbre rédacteur en chef? Très judicieux, si l’on en croit un livre récent. Reconnaîtrais-tu le burn-on – c.-à-d. le stade préalable au burn-out – et sais-tu comment y remédier? Après avoir lu cet article, tu le sauras à coup sûr...
Si tu as déjà fait un burn-out, tu sais très bien ce qui se passe à ce moment-là. Après des semaines, des mois (des années?) de course effrénée, ton corps te lâche soudain. Appelle ça un crash ou un court-circuit. Dans les deux cas, les lumières s’éteignent et tu es vidé(e) de ton énergie. Il te faut souvent des mois pour recharger tes batteries.
En cas de burn-out, le crash est intense, mais rarement imprévu. Tu ne t’écrases qu’après une longue période où tu as dépassé tes limites, où tu n’as plus su te détendre et où tu t’es vu(e) d’un œil négatif. Dans cette phase de « burn-on », tu continues à tenir même si tu es épuisé(e) et que tes efforts ne te donnent pas satisfaction. Prends garde à ces signaux et change de cap à temps!
Signaux d’alarme: continuer à courir au bord du gouffre
8 expressions caractéristiques d’une phase de burn-on:
- Tout va bien pour moi (ou mieux: personne ne doit savoir que ce n’est pas le cas).
- Le burn-out, ça ne risque pas de m’arriver (parce que je n’ai pas d’énergie, mais beaucoup de volonté).
- Le travail passe avant tout (ma to-do-list est trop longue pour inclure des trucs fun, je suis de toute façon trop crevé(e) pour en profiter).
- Regarde, je range déjà mon smartphone ! (mais que je sois collé(e) à un écran ou non, mes pensées vont au travail et à ma to-do-list).
- J’ai un bon job et un bon salaire (et je dois les conserver, car c’est pour ça que les gens m’apprécient).
- Parfois, je ne me reconnais pas (je ne suis pas le/la partenaire/parent/ami(e)/adulte que je voulais être, je me déçois moi-même).
- Je n’arrive pas à me détendre (et peut-être que je n’en ai pas envie, car si je ne fais rien pendant un moment, je me sens vide et peu sûr(e) de moi).
- Je devrais prendre davantage soin de moi (mais qui a le temps de faire du sport, de manger sainement et de dormir au moins huit heures par nuit? C’est un luxe!)
Conseils pour désactiver ton mode burn-on... avant de basculer dans le burn-out
- Sois honnête avec toi-même et ne refoule pas les sentiments négatifs. Tu as peur, tu es embarrassé(e) ou tu es en colère? Va te promener et crie-le en chemin ou fais un dessin aux traits moches. Exprime tes sentiments.
- Le week-end, prochain, range ton smartphone et ne fais rien (rien du tout!) pour le boulot. Passe du temps avec d’autres personnes et accorde-leur toute ton attention. Mets-toi résolument sur leur longueur d’onde et capte l’énergie qu’elles dégagent.
- Pendant ton temps libre, privilégie les moments de détente qui demandent un effort. Ne scrolle pas, ne regarde pas Netflix et ne mange pas de chips. Ce sont des plaisirs passifs. Lis plutôt un livre, fais du sport, joue à un jeu de société, discute avec tes proches... Fais ce que tu aimes, mais activement.
- Réfléchis à qui tu es (ou souhaites être) en dehors de ton travail: es-tu du genre aventurier, attentionné, accueillant ou (...)? Montre ce côté de ta personnalité! Fais une sortie avec ta filleule, invite des amis à dîner, visite une expo. (Re)découvre que tu ne te résumes pas à ton travail.
- Décide de ce que tu estimes important dans la vie aujourd’hui. Tes enfants? Ta santé? Tes amis? Réserve-leur au moins deux fois par semaine du temps dans ton agenda. Sors de la vision en tunnel dans laquelle ton travail passe toujours en priorité. Vis (et choisis) le moment présent.
- Formule un slogan positif pour ta vie. Donc pas: « Je ne veux pas faire un burn-out », « Je ne peux pas me faire virer » ou « Je n’ose décevoir personne ». Mais: « J’accorde de l’importance à xxx » ou « Je ne suis pas parfait(e) mais suffisamment bien ».
PS: 7 conseils pour déstresser et plus de 777 jobs avec une bonne dose de plaisir au travail.