L’optimisme, l’espoir et le bonheur, ça s’apprend. Et ils sont particulièrement contagieux, tant dans la sphère privée qu’au travail. Même - et surtout - dans des circonstances difficiles. Le temps d’un webinar, Leo Bormans, chercheur en Espoir et Bonheur, nous a dévoilé comment fonctionnent l’espoir et le bonheur.
Faire un compte-rendu d’une séance live avec Leo Bormans, expert mondial dans la recherche sur le Bonheur et l’Espoir, c’est comme essayer de décrire comment étaient les montagnes russes les plus géniales de Walibi.
Les mots ne suffisent pas. Le but de ce webinar ? Dans notre démarche de jobtimisme, nous avons offert à nos contacts une séance d’inspiration sur l’optimisme, l’espoir et le bonheur. Difficile de vous transmettre tout cela de manière aussi enthousiasmante. Mais nous vous partageons avec plaisir quelques points clés, sans chercher à être exhaustifs.
Optimisme + se retrousser les manches = Espoir
En très bref : mieux vaut se demander ce qui vous rend heureux, plutôt que ce qui vous rend malheureux.
L’espoir, le bonheur et l’optimisme, c’est un état d’esprit. Oui, le facteur génétique joue beaucoup - il est déterminant à presque 50 %. Mais vous pouvez aussi, jour après jour, choisir cet état d’esprit positif et vous auto-motiver. Notre mental joue lui aussi un rôle capital.
Cela vaut en toutes circonstances. Parce que si on ne contrôle pas ces dernières, en revanche, on contrôle notre perception des choses.
Rêvez, et rêvez grand. Traduisez votre rêve en objectifs, sous-objectifs et étapes. Et attachez-y des actions. Dans un état d’esprit optimiste. C’est comme ça que l’espoir fonctionne vraiment. Ajoutez un verbe à votre rêve, et c’est parti. On se retrousse les manches !
Avec cette approche, on se donne toutes les chances d’être heureux, en tant qu’êtres humains. Même quand on rencontre des obstacles en chemin. Parce que comme le dit Leo Bormans : « Nous ne vivons pas à Happyland. Et il n’y a pas que de légers ballons dans nos sacs à dos. »
Ceci dit, c’est prouvé : si nous sourions, il est beaucoup plus difficile d’avoir des pensées négatives. C’est bien pour cela que l’humour au travail est si bienvenu.
Quand le coronavirus fait ressortir l’importance du bonheur et du sens
Et cela vaut aussi en temps de confinement. Vraiment. Dans une expérience menée avant le coronavirus, un groupe de gens a été amené à rester ‘coincé’ ensemble pendant un long moment. Résultat : la cohésion sociale et l’épanouissement semblaient avoir été renforcés.
Parce que ces personnes partageaient des objectifs et leurs émotions, et parce qu’ils collaboraient, interagissaient.
Cette leçon s’applique au travail et à l’organisation. Croyez-nous, le coronavirus a fait réaliser à de nombreux travailleurs que jusque-là, ils effectuaient des tâches non-essentielles et des déplacements inutiles.
Pour y répondre, montrez à vos collaborateurs à quoi vous collaborez ensemble et avec quels objectifs, soyez sincère et transparent à propos de vos sentiments - il est temps d’accorder de la place aux émotions - et stimulez la collaboration.
Le bonheur - et les personnes en fin de vie qui font le bilan le confirment - est toujours lié aux autres, aux liens que nous créons.
C’est d’ailleurs ce qui suscite le plaisir au travail, avec plus d’efficacité à la clé ; ça, nous le savions déjà. Le bien-être conduit tout simplement à un meilleur travail. Dès lors, ne nous étonnons pas si, dans un avenir proche, la fonction de Chief Happiness Officer devient une des plus importantes.
L’équilibre travail-vie privée est dépassé
Tout aussi logique : l’idée d’un équilibre travail-vie privée, qui suppose une séparation entre les deux, est dépassée. Aujourd’hui, le travail et la vie privée, et le bonheur ont ceci en commun :
Avoir la possibilité d’être qui on est, de devenir qui on a envie de devenir, grâce à la collaboration et à travers des plans, des actes, des tâches et des responsabilités qui font sens.
Dans cette démarche, la motivation intrinsèque est primordiale : si ce que vous faites a du sens, vous le ferez par envie, plutôt que par devoir. Et ça, c’est plus efficace. Plus cette auto-motivation est grande, mieux votre travail s’en portera. Place à l’autonomie, à l’utilisation et le renforcement de vos compétences, et la collaboration avec d’autres.
Cette approche vous donnera des collaborateurs heureux, qui fournissent du bon travail et avec plaisir, et restent plus longtemps chez vous.
Peut-être devrions-nous abandonner une fois pour toutes le terme ‘HRM’. Une personne est-elle une ‘ressource’ ? Pourquoi pas plutôt HBM ? Human being management ?
Tant la peur que l’espoir sont contagieux
Pour terminer, revenons-en au bonheur. Les facteurs qui l’influencent : la santé, la qualité de nos relations, l’argent et la liberté. Ce qui fait toute la différence ici, c’est de considérer ces facteurs à partir d’un état d’esprit positif (ce que j’ai) ou négatif (ce que j’ai peur de perdre).
Ce regard plein d’espoir, vous pouvez apprendre à l’adopter, et c’est contagieux. Comme la peur d’ailleurs - c’est juste un choix de perspective.
C’est pourquoi il est important de vous entourer de personnes positives et optimistes, y compris au travail.
Vous pouvez alors vous stimuler les uns les autres à poursuivre des objectifs et suivre des étapes, à accepter qu’il existe une multitude de chemins pour y parvenir et pour contourner de nombreux obstacles. Et surtout : essayez de rester le ‘gestionnaire’ en charge de votre vie, un ‘agent’, plutôt qu’une personne qui subit tout ce qui lui ‘arrive’.
Pour plus d’inspiration, de découvertes, de leçons, de lecture : www.leobormans.be